Blue Flower

Written by RSF   
Dec 13, 2007 at 12:00 AM
With files on journalists, more propaganda and control over news agencies, Beijing is breaking all promises to IOC
Reporters Without Borders today condemned recent decisions by the Chinese authorities to create files on foreign journalists, reinforce Olympic Games propaganda efforts and reject any possibility of increased access for foreign news agencies to the Chinese market.
As a result of an outcry, the authorities have now denied the existence of any such files and are blaming a "bad journalist" employed by the state media. But everything suggests that the government is compiling files on many journalists and human rights activists in the run-up to the Beijing Olympics. "After the Communist Party of China congress, we had been hoping for significant measures to improve press freedom before the Olympics," Reporters Without Borders said. "Instead, the government and organisers of the games have decided keep files on foreign journalists, supposedly in order to identify 'fake' ones. Keeping files on journalists opens the way for every kind of abuse."

The press freedom organisation added: "We are also outraged by the Propaganda Department's orders to the Chinese media about coverage of preparations for the games. This dashes our hopes of greater editorial freedom in the run-up to next August. When the organisers of the games and the Beijing authorities misbehave in this manner, the International Olympic Committee should react and should firmly remind them of the undertakings given in 2001."

The Hong Kong-based South China Morning Post reported that the Propaganda Department last week sent a directive to the leading Chinese news media asking them to avoid publishing negative stories on matters affecting the games such as air pollution, a dispute over Taiwan's inclusion in the Olympic torch relay, and public health issues.

The government newspaper China Daily meanwhile reported that the authorities, in particular the General Administration of Press and Publications (GAPP) was compiling files on the approximately 30,000 journalists expected to get accreditation for the games.

The official reason given was the need to identify "fake journalists" and to help Chinese officials respond to interview requests. But the government has not said what kind of information will be gathered. The GAPP has been campaigning against "fake journalists," accusing them of being a "threat to society," and Liu Binjie, the minister in charge of the GAPP, has promised they will be severely punished.
A campaign was launched in August against "fake journalists" who use bogus accreditation with foreign news media, including Hong Kong media, to practise extortion and disinformation. Reporters Without Borders is aware of four recent cases of arrests of "fake journalists." The most recent case was this week in the northeastern province of Liaoning, where those arrested were two of the editors of The Social News, a newspaper regarded by the authorities as illegal. It is very hard to independently verify the facts when the authorities accuse journalists or news media of being fake.

The authorities have just announced that this campaign, which is due to continue until March, has netted 150 "fake journalists" and 300 unlicensed news media. Several independent journalists and Chinese intellectuals have condemn a new crackdown on journalists who are not directly affiliated to any news organisation or to China's sole official journalists union.

Finally, the authorities have refused to relax the regulations on foreign news agencies operating inside the country. In response to questions by the European Union, Canada, Japan and the United States before the Word Trade Organisation, China said yesterday that it had not signed any provision requiring it to open up the business news market.

When the government reinforced the state news agency Xinhua's control over the distribution of foreign news agency content in China in September 2006, Reporters Without Borders described Xinhua as a predator of free enterprise and the freedom to report the news.
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CHINE - JO PÉKIN Fichage, propagande et contrôle des agences de presse : "Pékin fait tout le contraire de ce qu'il avait promis au CIO", selon Reporters sans frontières

Reporters sans frontières déplore les récentes mesures mises en place par les autorités chinoises pour ficher les journalistes étrangers, renforcer la propagande concernant les JO et empêcher toute amélioration concernant l'accès des agences de presse étrangères au marché chinois. Face au tollé soulevé par ces mesures, les autorités nient l'existence d'un tel fichier et accusent un "mauvais journaliste" de la presse officielle. Mais tout indique qu'elles réunissent des informations sur de nombreux journalistes et militants des droits de l'homme avant les Jeux olympiques de Pékin.

"Après le Congrès du Parti communiste chinois, nous attendions de la part des autorités des mesures significatives pour améliorer la situation de la liberté de la presse avant les Jeux olympiques. Au contraire, le gouvernement et les organisateurs décident de ficher les journalistes étrangers pour prétendument identifier des "faux journalistes". Nous sommes également outrés par les directives du Département de la propagande aux médias chinois sur la couverture qui doit être absolument "positive" des préparatifs des JO. Cela ruine nos espoirs d'une plus grande liberté de ton dans la presse chinoise avant août 2008. Quand les organisateurs des JO et les autorités de Pékin dérapent de la sorte, le Comité international olympique (CIO) devrait réagir et appeler avec fermeté au respect des engagements pris par Pékin en 2001", a affirmé l'organisation.

Le quotidien de Hong Kong South China Morning Post a révélé que le Département de la propagande avait adressé, la semaine dernière, aux responsables des principaux médias chinois un ordre écrit relatif aux Jeux olympiques. Le Département de la propagande a demandé aux médias d'éviter les reportages négatifs sur la pollution de l'air, les relations avec Taïwan au sujet de la torche olympique et les problèmes sanitaires.

Par ailleurs, le journal officiel, China Daily, a affirmé que les autorités, notamment l'Administration générale de la presse et des publications (GAPP), établissaient des fiches sur près de trente mille journalistes qui seront accrédités pour les Jeux olympiques. Officiellement, il s'agit d'identifier les "faux journalistes" et d'aider les responsables chinois à répondre aux interviews. Mais le gouvernement n'a pas précisé quels types d'informations seront collectés.

Depuis août dernier, le gouvernement a lancé une campagne nationale contre les "faux journalistes" qui utiliseraient des accréditations auprès de médias étrangers, notamment de Hong Kong, pour pratiquer le chantage et la désinformation. Reporters sans frontières a recensé quatre cas récents d'arrestations de "faux journalistes" en Chine populaire. Le dernier a eu lieu cette semaine dans la province du Liaoning (Nord-Est) où deux responsables du journal Les nouvelles sociales (illégal selon les autorités) ont été arrêtés. Il est très difficile de vérifier ces informations.

Les autorités viennent d'annoncer que cette campagne officielle a permis d'identifier 150 "faux journalistes" et 300 médias sans licence. Ces efforts vont se prolonger jusqu'en mars 2008. Plusieurs journalistes indépendants et intellectuels chinois ont dénoncé une nouvelle vague de répression contre tous les professionnels de l'information qui ne sont pas affiliés directement à un média ou au syndicat unique des journalistes.
Enfin, les autorités chinoises ont refusé de faire évoluer la réglementation sur les agences de presse étrangères opérant dans le pays. Interpellé devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) par l'Union européenne, le Canada, le Japon et les Etats-Unis, le gouvernement de Pékin a affirmé le 12 novembre qu'il n'avait pas signé de disposition l'obligeant à libéraliser le marché des informations financières. Réagissant en septembre 2006 au renforcement de ce contrôle par l'agence officielle Xinhua, Reporters sans frontières avait qualifié cette agence de prédateur de la liberté d'entreprise et de la liberté d'informer.
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Vincent Brossel
Asia - Pacific Desk
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